Trois interprètes (comédiens et musiciens) choisissent d’utiliser leur art pour se
mettre à nu et questionner leur rapport aux stéréotypes dans leur vie. Ne pas dénoncer,
ni expliquer, mais faire un constat intime et sensoriel en espérant qu’il posera question à
ceux qui y assistent : comment suis-je (ou ai-je été) traversé-e par ces stéréotypes en tant
que femme ou en tant qu’homme ? quelles contradictions soulèvent-ils avec ce que je
suis ou voudrais être ?…
Cette petite forme jouée hors les murs (en établissements scolaires, médiathèques, etc), est une antichambre de la création à venir. Laboratoire permettant de partager les étapes d’écriture au plateau avec un public sensible et impliqué au plus près…
« Je ne voulais pas rire aigu, rire comme une fille quoi, rire comme ma mère. Je ne
voulais rien de ce qui pouvait me ranger dans la catégorie Fille. Aahh Alors je cherchais un
rire grave… aahhh A l’âge de 7 ans, c’était clair dans mon cerveau : il vaut mieux être un
garçon. » Maud
« Mademoiselle, j’ai fermé les yeux pendant le concert. Il y avait tellement de force
dans votre jeu que j’ai cru que c’était un homme qui était en train de jouer ! » Aurélie
« Et voilà, je me suis encore retrouvé obligé de pousser une gueulante. J’avais
aucune envie. J’étais juste en train de préparer à manger et on m’a dit « Allez vas-y, elle
veut pas sortir, mets-lui un coup de pression. C’est toi le père, c’est à toi de t’en occuper,
c’est ton rôle. » Aymeric